Caviarder un document à des fins de sécurité nationale crée un « mystère », dit un expert

Le public et les médias sont confrontés à un « effet boîte noire » lorsque le gouvernement invoque des raisons telles que la sécurité nationale pour justifier sa décision de garder secrètes des informations, selon un expert entendu mardi par la commission sur l’ingérence étrangère.

L’effet boîte noire, c’est essentiellement un effet par lequel le public se retrouve maintenu dans l’ignorance, a dit le professeur de droit à l’Université de Montréal Pierre Trudel.

Par exemple, lorsqu’un document n’est pas rendu public pour des raisons de sécurité nationale, le public et les médias se retrouvent selon lui devant un mystère.

Il ne sait souvent pas de quoi il s’agit, de quoi il est question, sur quoi ça porte, pour quelle raison l’information ne peut pas être divulguée et donc ça donne l’impression qu’il faut croire sur parole, a poursuivi le titulaire du Centre de recherche en droit public.

Un contrepoids à cet effet de boîte noire est nécessaire, à son avis, sans quoi la confiance envers les institutions risque d’être mise à mal.

Ce contenu a été mis à jour le 04/04/2024 à 12:35 PM.