La liberté d’expression existe-t-elle vraiment sur les réseaux sociaux?

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Au Canada aussi, les activités des réseaux sociaux n’entrent pas dans le cadre légal qui garantit la liberté d’expression, soutient Pierre Trudel, professeur de droit à l’Université de Montréal.

En principe, la liberté d’expression procure une protection contre les activités, les interdictions ou les lois que peut adopter un État. Les réseaux sociaux comme tels sont des espaces privés, juge-t-il. A priori, une entreprise privée comme Twitter n’est pas liée par les interdictions de brimer la liberté d’expression.

Cette situation est loin de faire l’unanimité. De plus en plus de voix s’élèvent pour critiquer le fait que ces plateformes ont désormais un immense pouvoir sur ce qui se dit en ligne, souligne M. Trudel.

Il y a beaucoup d’arguments pour dire, « oui, mais, ces réseaux sociaux là jouent un rôle tellement important dans la façon dont on s’exprime, ils sont devenus l’équivalent des places publiques et ne devraient pas pouvoir commencer à censurer », dit-il.

C’est un très très gros défi, probablement un des plus gros défis de notre temps. C’est la première fois dans notre histoire où on a un système de communication qui permet à tout le monde de rejoindre avec une très grande facilité presque toute la planète, et on n’a pas encore réussi à le domestiquer.

Pierre Trudel, professeur de droit à l’Université de Montréal

D’ailleurs, la volonté de réglementer les géants du web provient de gens de tous horizons politiques, ajoute M. Trudel. »

Ce contenu a été mis à jour le 05/29/2020 à 3:28 PM.