Dire ou ne pas dire

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D’ici le 1er janvier 2019, les universités et les collèges ontariens devront rédiger une politique encadrant ce qui peut ou non être dit sur leurs campus, sous peine de pénalités budgétaires. Cette décision s’ajoute au cadre légal fédéral déjà en place.

«Même si la liberté d’expression est un droit protégé par la Charte canadienne des droits et libertés, il peut être important de rappeler qu’elle a ses limites », note le professeur à la Faculté de
droit de l’UdeM Pierre Trudel.

Dans le Code criminel canadien, l’article 319 prévoit que le discours public incitant à la haine contre un groupe ciblé est punissable par la loi. Il voit cependant l’ingérence du pouvoir politique dans les affaires universitaires de façon négative. « Le principe de liberté est acquis dans la plupart des universités, affirme-t-il. Que le gouvernement intervienne, ça contrevient au principe d’autonomie universitaire. » La décision devrait donc, selon lui, être entre les mains de la direction des campus. »

Ce contenu a été mis à jour le 10/02/2018 à 12:00 PM.