Faire la morale aux médias

La dénonciation véhémente d’une décision du Conseil de presse du Québec (CPQ) par le journal La Presse met en lumière la crise qui touche la déontologie médiatique. La Presse dénonce une décision la blâmant sévèrement de même que son journaliste Philippe Teisceira-Lessard. Le CPQ a estimé que l’intérêt public ne justifiait pas de rendre compte de certains faits relatifs à Karla Homolka, autrefois reconnue coupable de meurtre au terme d’un retentissant procès.

C’est une illustration de la façon dont le CPQ examine le bien-fondé des plaintes qu’il reçoit. Au lieu de se demander si le média a agi à l’intérieur des limites du raisonnable, le CPQ se comporte comme un groupe de pression. Il applique une conception bien arrêtée du « bon » journalisme. Il privilégie les intérêts de ceux qui préfèrent ne pas être mentionnés dans les médias, même s’ils ont été impliqués dans des événements d’intérêt public ou revêtant un intérêt historique.

Ce contenu a été mis à jour le 08/29/2017 à 12:24 PM.